Sinyorël, la Nouvelle Aube
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Examen de sortie - Artémis Chester

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Examen de sortie - Artémis Chester Empty Examen de sortie - Artémis Chester

Message par Le Conte Lun 30 Mai 2016 - 22:52

Les portes s'ouvrent, et le candidat réapparaît, respirant lentement. Il s'arrête alors que les portes se referment sur cette pièce inconnue, reprenant ses esprits sur le palier. Après quelques mimiques du visage, comme s'il conversait avec lui-même, il se remet à avancer, baissant la tête et observant la cadence ses pas sur le carrelage, jouant à un jeu dont lui seul connaît les règles, pour évacuer la frustration occasionnée par cette journée peu banale.

Il traverse le long corridor, réhabilité temporairement en étroite salle d'attente aux aspects kitsch et vieillots. Quelques tableaux se dressent sur les murs ; Certains sont des portraits d'inconnus, d'autres sont de simples formes empilées les unes sur les autres. La pièce est ravivée par plusieurs plantes grimpantes sur les murs, trônant dans des amphores à l'aspect délicieusement raffiné. Les murs sont recouverts d'un papier peint rouge clair, au relief un poil marqué, rejoignant la couleur du long tapis assurant la connexion entre les deux extrémités de la pièce.

Il passe négligemment, enfermé dans ses mornes pensées, devant plusieurs têtes concentrées. Chacun des Conteurs présents est profondément plongé dans ses pensées, accompagné de ses objets. Tous sont disposés de manière hasardeuses sur des chaises tout aussi variées ; Certains ont pris place sur des chaises pliables en plastique blanc, d'autres ont préféré de grands fauteuils d'ébène aux couffins de soie.

Les portes se sont refermées.

Un élève hausse la tête. Aucune réaction n'est visible chez ses compagnons d'attente. Quelques minutes passent encore. Sûrement assez pour faire une pause café.

Un grincement se fait entendre, encore. Quelqu'un va accéder à la salle de l'Examen. Le guide se présente à la vue de tous. Il est consciencieusement coiffé, barbu, ses vêtements sont propres et parfaitement taillés sur son corps robuste. Il prend une position assurée, se penchant presque en avant, et du haut des trois marches qui dominent le couloir, il annonce :

- Artémis Chester, c'est votre tour.

Le guide s'adosse à l'un des battants afin de laisser passer l'intéressé. Puis, il referme violemment les portes. La pièce est étroite et bas de plafond, elle sert de transition entre le couloir et la salle d'Examen.

- Tu vas entrer dans la salle, et tu verras le Jury. Ce sont trois vieilles, Ava, Ema et Téa. Elles sont plutôt extravagantes et ont tendance à parler seules. Je ne peux pas vraiment te dire qui est qui, j'ai moi-même du mal.

Il se reprend.

- Bref, Artémis. On va te donner deux objets. Tu vas devoir discuter avec eux pendant un quart d'heure. Tu fais comme tu veux, un à un ou les deux en même temps, peu importe. Tu peux demander aux jurées de leur parler dans une pièce annexe, ou alors tu peux le faire en face d'elles si tu as vraiment confiance ; toujours est-il qu'à la fin de ces quinze minutes, tu devras faire un rapport de toutes les informations que tu as récoltées, le maximum possible, sur l'histoire des objets en question, et dresser leur portrait si tu le peux. C'est tout bon ?

Le guide sourit, se passe la main dans les cheveux, et ouvre les portes.


Dernière édition par Le Conte le Dim 12 Juin 2016 - 2:55, édité 2 fois
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Message par Artémis Chester Ven 3 Juin 2016 - 19:31

Les portes se refermèrent avec un bruit sourd. Un peu comme un tombeau. Artémis chassa l'idée d'un mouvement de sa tête: commencer l'Examen comme ça ne s'annonçait pas la meilleure des stratégies.

Devant lui s'étendait la salle de l'Examen. Une salle tout en longueur, dans les tons rouges/bruns. Le papier peint, autant au plafond que sur les murs, diffusait une ambiance chaleureuse, aidé en cela par un imposant lustre doré, qui dominait la scène. C'était la seule source de lumière, les grandes fenêtres qui trouaient à intervalle régulier les murs étant cachées par de lourd rideaux rouges brodés. Les murs étaient couverts de bibliothèques et d'étagères, contenant autant des livres de poches que d'énormes grimoires, des feuilles de journal classées dans une pochette, des biblos en touts genre, des pots, des crânes, des fleurs, des cartes, des parchemins et bien d'autres encore. L'épais parquet de chêne n'était pas non plus épargné par cette invasion matérielle. Outre un long tapis rouge étouffant les sons, le sols est jonché de piles d'objets, de coffres ouverts ou non, ou de massif objets tel que des commodes, de lourds fauteuils, un cheval à bascule, une brouette, un astrolabe, une table basse couverte de bouteilles... C'était un bazar monstre. Mais un chemin était clairement délimité jusqu'à la table des Examinatrices.

Car elles étaient là, toutes les trois, enfoncées dans leurs fauteuils bien trop grands pour elles. Légèrement intimidé, Artémis s'avança. Ses chaussures ne faisaient pas le moindre bruit sur le tapis moelleux, et seul les tic-tacs désordonnés de 4 horloges accrochées sur le mur du fond rythmaient sa démarche. Effectivement, les trois Examinatrices étaient vieilles. Très vieilles. Toutes avaient des cheveux blancs neiges immaculés, portés soit en chignon lâché soit complètement libres, cascadant sur leurs épaules. Leur maigreur était presque alarmante: leurs yeux brillants étaient enfoncés dans leurs orbites, leur peau fripée dessinait de profond sillons sur leurs joues, et leurs mains offraient une étude détaillée sur le squelette humain. Dans leurs robes rouges à capuches, elles semblaient presque se noyer. Cependant, assises dans leurs fauteuils bien trop larges pour elles, les trois Examinatrices dégageaient une sorte d'aura d'autorité, qui imposait le respect à Artémis. Lorsque la vieille femme de droite se mit à parler, Artémis remarque qu'il n'a absolument pas mémoriser leurs noms. Et qu'elle avait une dent en or, aussi.

-Bonjour, Artémis, fit-elle d'une voix chevrotante. On t'a expliqué l'épreuve, je ne vais pas me... euh...

-Répéter, clama d'une voix rauque celle de gauche.

Intérieurement, Artémis décida qu'à partir de maintenant elles s'appelleraient Gauche, Milieu et Droite.

-C'est ça, répéter, murmura Droite.

-Voici les objets que tu vas étudier, fit Milieu. Cette cuillère en... euh...

-Argent, dit Gauche.

-C'est ça, en argent, acquiesça Milieu.

-Et ce manuel étudiant de... euh..., bégaya Droite.

-D'économie, soupira Gauche.

-Voilà, fit Droite.

-Voilà, fit Milieu.

-Voilà, fit Gauche sans conviction.

Artémis baissa les yeux. Sur l'épaisse table reposait les deux objets en question. Une cuillère en argent, et un épais
grimoire à la couverture décrépie. Et aussi un sablier doré rempli de poussière vaguement rougeâtre.

-Tu veux le faire devant nous ou dans la salle aneffe ? fit Droite.

-Pardon ? répondit Artémis en haussant un sourcil.

-Annexe, radota Gauche.

Le jeune Conteur lui lança un regard. Celle qui complétait les phrases semblait peut-être un surnom plus adaptée.

-Non. Aneffe. C'est le nom de la pièce. En l'honneur de l'ancienne Examinatrice, Anneffe Sal. répondit Milieu tandis que Droite dodelinait de la tête.

Peut-être pas si bien adapté que ça. Artémis regarda les trois vieilles. Puis les objets. Puis les vieilles.

-Je vais faire ça dans la salle aneffe.

*

Enia prit peu à peu conscience. Lentement, elle émergeait, le temps que sa personnalité se reforme. Elle se sentait un peu perdue, et tenta de remettre ses souvenirs en place... quand elle sentit une présence.

-Bonjour ? lança-t-elle, un peu hagarde.

-Bonsoir, lui répondit une voix de jeune homme, assurée et un peu blasée.

Enia réfléchit très forts pendant quelques secondes.

-On est en Examen, c'est ça ?

-Tout à fait.

-Avec les 3 vieilles ?

-C'est ça.

-Hum. Honnêtement, ça remonte à loin.

-Je m'en doute, coupa la voix. Mais là je n'ais qu'un quart d'heure pour relever un maximum d'informations sur toi. Donc si tu veux bien accélerer. Je lis dans tes souvenirs passablement confus que tu participais déjà à l'Examen auparavant.

Enia sentait poindre de l'exaspération. Elle mit quelques instants à comprendre qu'elle ne venait pas de sa pensée, mais de celle de son interlocuteur. Une bouffée d'indignation ondula dans son esprit. Il fouillait ses souvenirs, lui parlait désagréablement... Elle eut un rictus intérieur. Elle était déterminée à lui plomber son Epreuve, à l'autre sagouin.

-Je m'appelle Anna. Je suis une cuillère en argent, tu as pu le constater. J'ai servit autrefois dans les antiques dynasties de Sécolia, servant de royale serveuse de soupe. J'étais la meilleure cuisinière du monde ! J'ai vu défiler des soupes et des dynasties, et je leur ais tous survécut. Jusqu'à ce que l'Académie me vole, pour ses examens stupides.

-Hum hum, fit pensivement le Conteur. Et sinon, côté personnalité ?

-Je suis adorable. La plus belle voix qu'on est jamais entendue dans la tête d'un Conteur.

Elle sentait poindre un mal de crâne. Bizarrement, ça ne lui était jamais arrivé.

-Je suis aussi bonne cuisinière, intelligente, douée en conversation, agréable, aimable et humble.

La douleur s'accentuait. La voix du Conteur se fit grave et vibrante.

-Tu as oublié ton incroyable capacité à mentir, et ton égocentrisme. Mais sinon, tu crois ton explication psychologique.

-Je... quoi ? De quoi tu parles ? dit-elle d'une voix fausse et tremblante.

La douleur ne cessez d'enfler, et la fureur du Conteur transpirait entre chacun de ses mots.

-Reprenons donc depuis le début. Fit-il d'une voix calme et froide, crachant une colère sourde à chaque syllabe.

-Non je...

-Tu t'appelles Enia.

Chaque mot lui transperçait le crâne, lentement, tel des couteaux de glaces.

-Tu es une cuillère qui n'a connu qu'une seule utilisation.

-Arrête !

-Tu n'a été utilisée qu'une seule et unique fois. Pour tuer.

-Stop ! Je t'en prie !

-Ta personnalité toute entière n'est que remords et dégoût personnel, que tu cache derrière une fierté et un égo
démesuré.

-Non ! Pitié !

Le Conteur marqua une pause. La douleur enfla soudain tandis que le mage violait impunément ses souvenirs, les lisant tous tranquillement en quelques minutes.

-Tu as empoisonné un Homme. Pas un roi ni un seigneur, ni même un véritable homme. Simplement un vieil homme malade.

Enia gémit.

-Assassiné par sa propre fille. Par pure avidité, pour toucher l'héritage de son père, qui ne demandait qu'un peu d'amour. Et toi, simple objet entre les mains de ton porteur, tu as porter le poison jusqu'aux lèvres du vieillard. Il est mort dans d’atroces souffrances, attaché par sa fille et son beau-fils à une chaise, se convulsant à cause du poison, que tu versait encore et encore entre ses lèvres tuméfiés par la mixture porteuse de mort.

Les gémissements se muèrent en cris.

-Il se convulsait, et tu étais prisonnière de sa bouche. Il s'abîmait langue et palais, se contorsionnait pour échapper au feu liquide qui s'écoulait jusque dans ses veines. Et jusqu'à ce qu'il ne fut plus qu'un cadavre sans vie, ces lèvres mortes ne t'ont pas lâché. Tu n'a été libérée que par les gardes.

Les cris se brisèrent, et devinrent pleurs.

-Hum. En somme une histoire banale, lâcha négligemment le Conteur.

Enia ne répondit pas. Le mage avait piétiné sa psyché, retourné ses souvenirs et exhorté tout ses secrets. Il avait littéralement violé son esprit.

-Merci de ta coopération. Passe une bonne fin de journée.

Le Conteur se retira doucement. Contrairement à la violence de son exploration, son départ fut comparé à une évaporation. Il se volatilisa littéralement au milieu des restes de la pensée d'Enia.

-Pourquoi ? murmura-t-elle.

Seul le silence magique lui répondit, tandis que la vie désertait son corps.

*

Artémis se laissa retomber sur le dossier de sa chaise. Son visage, tordit par une grimace, exprimait sa colère. Dans le même mouvement, il envoya valser la cuillère. Enia n'était ni un objet agréable, ni une partie de plaisir. S'introduire de force dans l'esprit d'un objet n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. Le Conteur jeta un rapide coup d'oeil autour de lui. La salle aneffe était petite, très petite, et très simple. Une chaise. Un hublot ouvert sur le ciel gris, contre lequel tappait doucement les gouttes de pluie. Une petite table ronde. Des murs de bois et un plafond rouge. Un parquet légèrement vermoulu. Sur la table, Enia et le deuxième objet. Et le sablier. Artémis jura: déjà la moitié de son temps de passé. Il se redressa d'un coup et se pencha en avant, posant ses coudes sur ses genoux et joignants les mains devant lui. Allez, un petit effort. Il posa son regard sur la couverture du grimoire. Malgré l'aspect décrépi de l'ouvrage, sa couverture était d'un beau vert sombre. Le regard du Conteur se perdit dans les légers détails doré qui ornait la couverture. Il se concentra de plus en plus fort. Le livre était d'un vert si sombre. Le livre. Vert sombre. Livre. Vert sombre. Livre. Sombre. Livre.

Sombre.

Artémis releva la tête. Il aurait juré s'être assoupie. Autour de lui, rien. Il était debout, sans rien voir, ni rien sentir, ni même rien toucher. Il ne pouvait définir de sol, de haut ou de bas, de droite ou de gauche. Il n'avait plus rien à voir avec le monde physique. Seulement avec l'esprit. Artémis se reconcentra sur sa tâche. Soudain, devant lui apparut une lumière. Une douce lumière, dorée et diffuse. Le Conteur arqua un sourcil.

La lumière se concentra lentement, prenant son temps. Elle se rassemblait, naissant de l'obscurité en flocon ou rayon, pour s'agglutiner dans les airs devant lui. La sphère qui se formait petit à petit avait une couleur laiteuse, entre le crème et le doré. Des étincelles rouges dansaient à quelques endroit. Et ces étincelles semblait provenir directement du Conteur. Une hypothèse se forma dans l'esprit surpris du magicien. Devant lui, les lumières cessèrent peu à peu d'affluer. Il n'en résulta qu'une sphère irrégulière de lumière, qui se parfaisait de secondes en secondes. Les étincelles rouges avaient été absorbées, et en quelques instants Artémis fit face à une sphère parfaite, dorée et lumineuse. Une voix, douce et calme, s'éleva alors. Celle d'un enfant.

-Où... où suis-je ?

Artémis inspira difficilement en comprenant la crasse faite par les Examinatrices. C'était un Objet nouveau, qui n'avait jamais connu d'animation Conteuse auparavant. Toute la colère et la rancune qui flottait en lui depuis son entretient avec Enia s'évaporèrent immédiatement.

-Tu... tu viens de naître.

Une délicatesse et une tendresse soudaine avait pris à part le Conteur.

-Et... tu es mon papa ?

Le Conteur sourit, l'âme vibrante. C'était presque de l'amour paternel. Incarner un objet pour la première fois était toujours plus ou moins source d'émotions.

-Non. Je ne suis pas celui qui t'a crée. Tu as eu une histoire auparavant, mais tu n'étais pas... vivant.

L'objet émis un temps de pause. Comme si il réfléchissait. Artémis s'avança, et s'assit en tailleur dans le vide.

-Raconte moi. Je ne te connais pas. Comment t'appelles-tu ? fit le grimoire.

-Artémis. Et toi, qui est-tu ?

L'objet eu un moment de silence.

-Je m'appelle... Elri.

-C'est un beau nom, sourit Artémis.

-Je suis un grimoire d'économie. Ma vie à été... particulièrement monotone.

Artémis se contentait d'écouter.

-Depuis ma.. reliure jusqu’à aujourd'hui, je n'ai jamais vraiment connu de chose palpitante. Je suis né il y a des années et des années, pour qu'on puisse consigner les bases de l'économie de Sinyorël. Je faisais partie des premiers... livres qui ont existé. Ensuite, on m'a utilisé comme manuel et grimoire de référence pour l'économie. Malgré les améliorations perpétuelles de Sinyorël et de sa société, on se tourne toujours vers moi en tant que référence. C'est... très gratifiant. Je suis quelqu'un d'assez... variable. Sage, je pense. Honnête.

Il eut un instant de réflexion.

-Miséricordieux, aussi. Et... fier. Oui, Je crois que c'est ça qui... m'anime. Ma fierté. Mon arrogance, peut-être.

Artémis eut un petit rire.

-Et toi, qu'est-ce qui t'anime ?

-Moi, c'est un peu plus compliqué. Je ne suis pas...

Artémis hoqueta. Elri venait d'entrer dans ses souvenirs, avec désinvolture. Mais là ou le Conteur avait forcé l'entrée chez Enia, le grimoire s'était délicatement introduit, sans rien toucher, observant simplement l'esprit et la mémoire de jeune homme.

-Tu as une détermination et une volonté remarquable, fit-il de sa voix calme, d'enfant. Mais... ta moralité ? Tu... es un peu comme un gamin arrogant. Colérique. Et tu...

Délicatement, Artémis repoussa le grimoire. Il eut l'impression que la sphère lui lançait un regard. Indéchiffrable, et capable de transpercer tout son être. Il n'y avait eu aucune violence dans ses propos. Juste un constat. Artémis déglutit.

-Merci de ton aide. Je vais y aller maintenant et...

-Et je vais pouvoir me rendormir magiquement. Bonne chance avec Droite, Milieu et Gauche. Attention au temps. Bonne chance.

Artémis coupa la connexion avec soulagement. Il cligna trois fois des yeux. Il était de retour dans la salle. Il posa un regard méditatif sur le grimoire. Puis, sans un mot, il se leva,pris les deux objets et franchit la porte. Le sablier était presque vide.

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Message par Le Conte Dim 12 Juin 2016 - 3:22

Lorsqu'Artémis eût cessé de parler, Téa pris la parole.

- Très bien, tu peux... Euh...

- Disposer, continua Ava.

- Non.

- Partir, tenta Ema.

- Ah voilà, tu peux partir.

Ema leva lentement la main gauche et salua tristement le candidat qui s'en allait. Cela lui demanda un tel effort que sa main ne réussit pas à faire le chemin inverse, et resta dressée.

- Ce petit m'a l'air de bien connaître ses capacités, marmonna Ava.

- Il m'a l'air de savoir ce qu'il fait, grinça Téa.

- Oui, il m'a l'air, soupira Ema.

- ...De bien connaître ses capacités, répéta mécaniquement Ava.

- Non Ava. Chuuuut... fit doucement Ema en s'endormant.

La main gauche d'Ema glissait doucement sur sa jambe alors qu'elle tombait de fatigue, ce qui fascina longuement Ava.

- Bon. Je vois qu'il faut nous départager. J'en ai vraiment marre de vous, reprit Téa. Je propose qu'on demande à... Mince... Vous savez...

- La latte de bois emblématique du plancher, celle qui date du Cat Sentui, proposa Ava.

- Presque.

- Oh.

Avis de l'examinateur et administrateur Keleen:

- Téa, Ema ne fait plus de bruit, remarqua Ava, inquiète.
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